TOUT RAVEL PAR CHAMAYOU

mer. 9 juillet 2025 20:00
Bertrand Chamayou © Audoin Desforges

Composée d’œuvres qui n’épousent aucun moule, l’œuvre pour piano de Ravel exprime un attachement à la perfection formelle et aux jeux de l’enfance.

LE PROGRAMME

MAURICE RAVEL 1875-1937
Intégrale de la musique pour piano seul

 

Prélude en la mineur M 65 – 1′

Miroirs M 43 – 28′
Noctuelles
Oiseaux tristes
Une Barque sur l’océan
Alborada del gracioso
La Vallée des cloches

 

Menuet en ut dièse mineur M 42 – 0,47 s

 

Sonatine M 40 – 11′
Modéré — Mouvement de menuet — Animé

 

À la manière de Borodine M 63 – 2′

 

Gaspard de la nuit M 55 – 23′
Ondine
Le Gibet
Scarbo

 

Entracte


 

 

Valses nobles et sentimentales M 61 – 15′

 

À la manière de Chabrier M 63 – 2′

 

Menuet sur le nom de Haydn M 58 – 2′

 

Sérénade grotesque M 5 – 3′

 

Jeux d’eau M 30 – 5′

 

Menuet antique M 7 – 5′

 

Pavane pour une infante défunte M 19 – 6′

 

Le Tombeau de Couperin M 68 – 24′
Prélude
Fugue
Forlane
Rigaudon
Menuet
Toccata

LES ARTISTES

BERTRAND CHAMAYOU, piano

France Musique_ Couleurs
Concert diffusé en direct sur France Musique

Ravel fait partie de ces compositeurs dont la science du timbre est telle qu’ils peuvent, d’un modeste recueil de pièces pour piano, faire un éblouissant kaléidoscope. C’est dire aussi qu’ils ne pensent pas directement leur musique pour les couleurs de l’orchestre (contrairement à ce que fait un Berlioz, par exemple) : les instruments sont une parure qui vient magnifier une pensée musicale déjà tout entière dans la version première de leurs œuvres. C’est ainsi que Ravel écrivit d’abord pour le clavier la Pavane pour une infante défunte, Ma mère l’Oye, les Valses nobles et sentimentales, etc. avant de les instrumenter. C’est ainsi également qu’il signa en 1922 l’orchestration, magistrale, des Tableaux d’une exposition de Moussorgski.

 

Initié très tôt au piano grâce à son père, Ravel écrivit dès la fin des années 1890 ses premières compositions pour piano, dont le Menuet antique, mais cessa d’écrire pour l’instrument seul après la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle vit le jour Le Tombeau de Couperin. Mais, reconnaît-il, « l’hommage s’adresse moins en réalité au seul Couperin lui-même qu’à la musique française du XVIIIe siècle ».

 

Auparavant, Ravel a laissé des œuvres singulières dans tous les sens du terme, souvent d’une grande élégance (Valses nobles et sentimentales), parfois groupées en recueils (Miroirs, Gaspard de la nuit), mais qui ne relèvent pas des genres convenus qu’ont pu illustrer un Chopin ou un Debussy (étude, prélude…). Sa Sonatine, par exemple, créée en 1906, est un pastiche de sonate classique et un ensemble de miniatures (forme-sonate, menuet, toccata) plein de douce ironie. « La vérité, c’est que l’on ne se contrôle jamais assez », dit-un jour Ravel ; « Ce qu’on appelle parfois mon insensibilité, c’est simplement un scrupule de ne pas faire n’importe quoi. » Mais il reconnaissait que ses Jeux d’eau (1901) « sont à l’origine de toutes les nouveautés pianistiques qu’on a voulu remarquer dans mon œuvre ».

 

« Ravel a été un personnage-clef dans mon développement musical, dit Bertrand Chamayou. Jouer Ravel, c’est un retour à la maison car c’est une œuvre qui m’est complétement familière. »

 

 

Avec le soutien de la Caisse des Dépôts

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