DEBUSSY | BRITTEN
LA MER

ven. 11 juillet 2025 20:00
Mirga Gražinytė-Tyla © Droits Réservés

Deux œuvres françaises et deux suites inspirées de deux opéras anglais. Ou, si l’on préfère, deux oeuvres inspirées par la mer et deux oeuvres qui ont un peu plus les pieds sur terre.

LE PROGRAMME

BENJAMIN BRITTEN 1913-1976 
Quatre Interludes marins, suite extrait de Peter Grimes – 17′
Dawn (Aurore)

Sunday Morning (Dimanche matin)
Moonlight (Clair de lune)
Storm (Tempête)

 

CAMILLE SAINT-SAËNS 1835-1922
Concerto pour piano et orchestre n°2 en sol mineur – 25′
Andante sostenuto

Allegro scherzando
Presto

 

Entracte

THOMAS ADÈS né en 1971 
The Exterminating Angel Symphony (2020) – 20′
Entrances  (Entrées)
March  (Marche)
Berceuse (Berceuse)
Waltzes (Valses)

 

CLAUDE DEBUSSY 1862-1918 
La Mer, trois esquisses symphoniques – 29′
De l’aube à midi sur la mer
Jeux de vagues
Dialogue du vent et de la mer

LES ARTISTES

MARIE-ANGE NGUCI, piano

ORCHESTRE PHILHARMONIQUE
DE RADIO FRANCE

MIRGA GRAZYNITÉ-TYLA,
direction

France Musique_ Couleurs
Concert diffusé en direct sur France Musique

Ce programme est composé avec un art consommé de la symétrie. À l’affiche : les suites reprenant les pages symphoniques de deux opéras composés par des musiciens anglais, qui alterneront avec deux œuvres du répertoire français. On peut voir aussi dans ces quatre œuvres un double hommage à la mer (Britten, Debussy) encadrant deux œuvres d’une forme moins ondoyante : le concerto de Saint-Saëns et la suite extraite de l’opéra d’Adès.

Les Four Sea Interludes (Quatre interludes marins) reprennent des pages symphoniques du premier opéra représenté de Britten, Peter Grimes (1945), qu’on peut également qualifier de pages météorologiques, car elles mettent en scène, par la seule magie des instruments, le temps qui passe et le temps qu’il fait. Elles forment une véritable symphonie en quatre mouvements, et répondent ainsi aux « trois esquisses symphoniques », sous-titre ambigu donné par Debussy à La Mer. Partition qui essaie de donner raison à cette phrase du compositeur français : « Il me semblait que, depuis Beethoven, la preuve de l’inutilité de la symphonie était faite. »

Thomas Adès, lui, ne s’embarrasse pas de pareille coquetterie et s’inspire de son opéra The Exterminating Angel (créé lors du Festival de Salzbourg 2016, et inspiré du film El ángel exterminador de Luis Buñuel) pour composer une symphonie. Les trois premiers mouvements reprennent des extraits de l’opéra (l’entrée des invités, la manière dont ils sont soumis au mystérieux ange exterminateur, la berceuse qui réunit Beatriz et Eduardo) ; le quatrième est tissé de thèmes de valses qu’on retrouve ici et là dans l’opéra.
À titre d’étude pour son opéra, Thomas Adès composa d’abord une page symphonique intitulée Totentanz (« Danse macabre »), et c’est le Deuxième Concerto pour piano de l’auteur de la Danse macabre qu’on pourra également entendre. Un concerto qui ne comprend pas de section lente mais au contraire accélère, mouvement après mouvement, et s’achève par une tarentelle. Comme on l’écrivit à l’époque de sa création (1868), l’œuvre « commence avec Bach et finit avec Offenbach » !

Christian Wasselin

MÉDIAS

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