A. KOROBEINIKOV
BACH | SUITES FRANÇAISES

lun. 7 juillet 2025 18:00
Andrei Korobeinikov © Andrea Felvegi

Quatre suites de danses, ou comment la musique de Bach nous fait oublier le temps et l’espace, l’histoire et la géographie. Ou comment, si l’on préfère, les doigts d’un pianiste conduisent à la contemplation.

LE PROGRAMME


JOHANN SEBASTIAN BACH 1685-1750

Suites françaises

Nº 4 en mi bémol Majeur BWV 815 – 18′
Allemande
Courante
Sarabande
Gavotte
Air
Menuet
Gigue

 

Nº 2 en ut mineur BWV 813 – 18′
Allemande
Courante
Sarabande
Air
Menuet I
Menuet II
Gigue

 

Nº 6 en mi Majeur BWV 817 – 18′
Allemande
Courante
Sarabande
Gavotte
Polonaise
Menuet
Bourrée
Gigue

 

Nº 3 en si mineur BWB 814 – 21′
Allemande
Courante
Sarabande
Anglaise (ou Gavotte)
Menuet I
Menuet II
Trio
Gigue

 

LES ARTISTES

ANDREI KOROBEINIKOV, piano

« Il doit être possible de tout faire », affirmait Bach, selon des propos rapportés par Johann Philipp Kirnberger, qui fut peut-être son élève. Tout faire, c’est-à-dire composer à la fois des cantates, semaine après semaine, concevoir des fresques comme les Passions, s’adonner à la spéculation avec le Clavier bien tempéré, imaginer des pages plus aimables comme les Concertos brandebourgeois.

 

Andrei Korobeinikov a choisi de jouer ici quatre des six Suites françaises que Bach a composées à Köthen au début des années 1720 et qu’il destinait à un usage pédagogique.

 

Moins célèbres que les Suites pour violoncelle, elles sont conçues de la même manière : sous la forme d’une suite de danses réunissant une allemande, une courante, une sarabande, une gigue, l’allemande servant ici de prélude. On les appelle « françaises », même si ce qualificatif ne fut pas choisi par le compositeur, parce qu’elles comportent également des danses alors en vogue à Versailles (menuet, gavotte, bourrée…) et qu’elles forment un ensemble d’une plus grande unité de facture que les suites dites « anglaises », moins tributaires du style qu’on appelle galant. Il arrive aussi qu’on parle à leur égard de « petites suites » car elles sont privées du vaste mouvement introductif qui ouvre les Suites anglaises.

 

Sur quel instrument aborder les Suites françaises ? On interprétait jadis Bach au piano, puis on a préféré le jouer au clavecin, et voici que de nouveau la musique du cantor reprend sa place : universelle, conçue en elle-même et non pas pour tel ou tel instrument en particulier. Andrei Korobeinikov connaît Bach de l’intérieur pour avoir interprété à Radio France, au printemps 2024, l’intégrale des deux Livres du Clavier bien tempéré, sur un piano spécialement accordé pour l’occasion. Il nous fait entendre une musique qui, toute pédagogique qu’elle soit, ouvre des portes inattendues.

 

Christian Wasselin

MÉDIAS

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