VARIATIONS GOLDBERG, Geoffroy Couteau
- Opéra Comédie
- Montpellier
JOHANN SEBASTIAN BACH (1685–1750)
Variations Goldberg BWV 988 Aria — 85′
Variation I
Variation II
Variation III. Canone all’unisono
Variation IV
Variation V
Variation VI. Canone alla seonda
Variation VII. Alle tempo di giga
Variation VIII
Variation IX. Canone alla terza
Variation X. Fughetta
Variation XI
Variation XII. Canone alla quarta
Variation XIII
Variation XIV
VariationXV. Canone alla quinto
Variation XVI. Ouverture
Variation XVII
Variation XVIII. Canone alla sesta
Variation XIX
Variation XX
Variations XXI. Canone alla settima
Variation XXII
Variation XXIII
Variation XXIV. Canone all’ottava
Variation XXV
Variation XXVI
Variation XXVII. Canone alla nona
Variation XXVIII
Variation XXIX
Variation XXX. Quodlibet
Aria da capo
GEOFFROY COUTEAU, piano
Interprétées au piano ou au clavecin, les Variations Goldberg sont à elles seules un livre des merveilles qu’on aime lire et relire sans cesse.
Au départ, il y a une légende : un comte (Herman von Keyserling) qui souffre d’insomnies, un compositeur (Jean-Sébastien Bach) qui écrit une série de variations, un claveciniste, élève de Bach (Johann Gottlieb Goldberg) qui les joue pour aider le comte à s’endormir. On a cependant très envie de rester éveillé à l’écoute des Goldberg, splendide recueil de trente variations remis à l’honneur par Glenn Gould en 1955, mais qui fut également interprété et adapté pour des instruments aussi divers que le clavecin, l’orgue, le piano, l’accordéon, sans compter les nombreux trios de jazz qui s’en emparèrent.
Les Variations Goldberg forment le quatrième et dernier cahier d’un ensemble sobrement intitulé Klavier-Übung (« Exercice pour le clavier »). Elles datent de la dernière partie de la vie de Bach, celle qui se déroule à Leipzig, de 1723 à sa mort. C’est là qu’il composa également la Messe en si, la Passion selon saint Matthieu, la Passion selon saint Jean, etc. Comme l’écrit plaisamment Johannes Nikolaus Forkel, dans sa biographie de Bach parue en 1802 : « Jamais peut-être Bach ne reçut pour aucun de ses ouvrages une aussi belle récompense ; car le comte lui fit cadeau d’un gobelet d’or empli de cent louis d’or. »
« À l’intention des amateurs, pour la récréation de leur esprit », écrit Bach sur sa partition. Les Variations Goldberg ne sont pourtant pas destinées au premier instrumentiste venu. À partir d’une majestueuse aria de trente-deux mesures en forme de sarabande, dont on ne connaît pas précisément l’origine, Bach utilise toutes les techniques possibles (fugue, canon…) et multiplie les danses (gigue, sarabande…), jusqu’à revenir à son point de départ. Précisons qu’il s’attache à varier non pas tellement le thème que la ligne de basse qui sous-tend celui-ci.
Et ce n’est pas seulement de virtuosité qu’il est question : le musicien sculpte le temps, lui donne toutes les formes possibles et imaginables, le bouscule, le maîtrise.
Les Variations Goldberg, c’est aussi l’art de la surprise, c’est-à-dire du ravissement.
Christian Wasselin
Les Artistes
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