KANTOROW/LOZAKOVICH

mardi 16 juillet 2024
à 18:00
De 7€ à 25€
Alexandre Kantorow © Sasha Gusov

CLAUDE DEBUSSY 1862–1918
Sonate pour violon et piano
Allegro vivo

Intermède. Fantasque et léger
Finale. Très animé

CÉSAR FRANCK 1822–1890
Sonate pour violon et piano en la majeur
Allegro ben moderato
Allegro
Recitativo-Fantasia. Ben moderato-Molto lento
Allegretto poco mosso

EDVARD GRIEG 1843–1907
Sonate pour violon et piano n° 3 opus 45
Allegro molto ed appassionato
Allegretto espressivo alla Romanza
Allegro animato

DANIEL LOZAKOVICH, violon
ALEXANDRE KANTOROW, piano

Deux jeunes instrumentistes parmi les plus fêtés de notre époque interprètent deux des plus belles sonates du répertoire.

Toscanini affirmait que pour chanter Le Trouvère de Verdi, il suffisait de réunir les quatre meilleurs chanteurs du monde. Un constat qui vaut aussi pour la musique de chambre : pour interpréter au mieux les sonates pour piano et violon, il suffit d’inviter un pianiste et un violoniste doués entre tous.
C’est ainsi que sont ici réunis Alexandre Kantorow, Premier Prix au Concours Tchaïkovski 2019, et Daniel Lozakovich, qui fait crépiter son Stradivarius de 1713.
Au programme de leur récital : la célébrissime Sonate de Franck, dont on a dit qu’elle pourrait être celle qui se cache derrière la mystérieuse Sonate de Vinteuil imaginée par Proust. « Elle lui avait proposé aussitôt des voluptés particulières dont il n’avait jamais eu l’idée avant de l’entendre, dont il sentait que rien d’autre qu’elle ne pourrait les lui faire connaître, et il avait éprouvé pour elle un amour inconnu », peut-on lire dans Du côté de chez Swann.
Tout est beau et emblématique dans cette sonate à la fois rêveuse et enfiévrée, que précédera ici la Sonate de Debussy, laquelle fait partie de l’ensemble des trois sonates que le compositeur français écrivit à la fin de sa vie. Il avait prévu d’en faire six, mais la maladie puis la mort l’empêchèrent d’aller au bout de son désir.
Nous sommes là en 1915, et Debussy essaye, dans ce testament musical, de retrouver « la tradition inscrite dans l’œuvre de Rameau, remplie de trouvailles géniales presque uniques » et « un peu de la beauté contre laquelle on s’acharne ».
Quant à Grieg, il écrivait, à propos de ses trois sonates pour violon et piano : « Elles caractérisent des périodes de mon évolution : la première ingénue et prolixe d’idées ; la deuxième nationaliste ; la troisième tournée vers de plus vastes horizons. » Cette Troisième Sonate fut composée en 1886, la même année que celle de Franck. Elle fait se succéder un drame, une romance teintée de touches folkloriques, un finale qui mêle effusions et passages féeriques, et s’achève dans la douceur.

Christian Wasselin

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