SCHUBERT PAR PLANÈS
- 1h15min
- Opéra Comédie
- Montpellier
- De 10 à 35€ - Tarif C

Alain Planès joue trois œuvres de Schubert d’une humeur et d’une physionomie fort différentes. Ne fût-ce que pour le premier mouvement de la Sonate dite « Fantaisie », contemplatif et déchirant, accompagnons le pianiste dans cette escapade schubertienne.
LE PROGRAMME
FRANZ SCHUBERT 1797-1828
Sonate pour piano en la Majeur, D 664,op.120 – 21′
Allegro moderato
Andante
Allegro
Trois Klavierstücke pour piano D 946 – 25′
Allegro assai – Andante – Andantino
Allegretto
Allegro
Sonate « Fantaisie »pour piano en sol Majeur, D 894, op.78 – 40′
Molto moderato e cantabile
Andante
Menuetto. Allegro moderato
Allegretto
LES ARTISTES
ALAIN PLANÈS, piano
Face au monument des trente-deux sonates pour piano de Beethoven, celles de Schubert forment un ensemble aussi captivant mais plus secret, plus broussailleux aussi : la moitié des vingt-trois sonates entreprises par Schubert sont en effet restées fragmentaires ou inachevées, comme le sont plusieurs de ses symphonies dont huit nous sont parvenues entières (y compris l’Inachevée, parfaite dans l’accomplissement de ses deux mouvements) sur une quinzaine dont la composition a été au moins entamée.
Contrairement à Schumann et Chopin, qui ont composé trois sonates, et à Liszt, qui n’en a laissé qu’une, Schubert a tenu à illustrer le genre tout au long de sa vie, les plus accomplies de ses partitions datant de ses dernières années (1823-1828)
Alain Planès a réuni ici deux sonates fort différentes. La Sonate D 664, sans doute contemporaine du Quintette « La Truite » (on suppose qu’elle vit le jour pendant l’été 1819), est une œuvre de relative insouciance, concise et d’une souriante allégresse.
Beaucoup plus vaste, la Sonate D 894 fut composée en 1826 et publiée sous forme de mouvements séparés, le premier portant le titre de Fantaisie, qui est resté pour désigner la sonate entière. Schumann y voyait « la plus parfaite de toutes quant à l’esprit et à la forme ». Elle illustre cette manière particulière qu’avait Schubert de concevoir la sonate, très différente de celle de Beethoven. Comme l’écrit Harry Halbreich : « La dialectique dramatique et affective du dualisme thématique beethovénien cède la place à d’amples périodes qui trouvent leur fin en elles-mêmes. […] Moins mouvementé, moins actif, le développement schubertien procède essentiellement par oppositions d’éclairages, de timbre et d’harmonie, exprimant autant de fluctuations subtiles de la vie intérieure. »
Quant aux trois Klavierstücke, composés quelques semaines avant la mort de Schubert, ils ont tout d’une nouvelle série d’Impromptus dont le quatrième volet nous manquera à jamais.
Christian Wasselin
MÉDIAS
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