F. DUMONT | FRANZ LISZT
HARMONIES POETIQUES
ET RELIGIEUSES
- 1h30min
- Opéra Comédie
- Montpellier
- De 10 à 35€ - Tarif C

Pianiste virtuose, Liszt a mis à ses pieds toute l’Europe. Il fut aussi tenté par la foi et la poésie : les vapeurs de l’encens et les envolées lyriques se mêlent dans les surprenantes Harmonies poétiques et religieuses interprétées ici.
LE PROGRAMME
FRANZ LISZT 1811-1886
Harmonies Poétiques et Religieuses S 173 – 1h25′
Invocation
Ave Maria
Bénédiction de Dieu dans la solitude
Pensée des morts
Pater Noster
Hymne de l’enfant à son réveil
Funérailles
Miserere, d’après Palestrina
Andante lagrimoso
Cantique d’amour
LES ARTISTES
FRANÇOIS DUMONT, piano
Les Harmonies poétiques et religieuses de Liszt reprennent le titre d’un recueil de Lamartine publié en 1830. De l’aveu même du poète, « ces vers ne s’adressent qu’à un petit nombre » : Liszt en sera, mais ne donnera leur forme définitive à ses propres Harmonies qu’en 1852, et ne conservera que quatre titres de Lamartine : Invocation, Bénédiction de Dieu dans la solitude, Pensée des morts, Hymne de l’enfant à son réveil.
En 1833, songeant à composer une première pièce inspirée de Lamartine, Liszt écrit à Marie d’Agoult : « Ma vie est une prière, une adoration perpétuelle. Si ce n’était si long, je vous transcrirais ici l’harmonie intitulée : Bénédiction de Dieu dans la solitude. » Cette Bénédiction deviendra Pensée des morts, quatrième pièce du recueil définitif.
1847 : Liszt rencontre la princesse Carolyne Sayne-Wittgenstein, qui va fixer l’homme et l’artiste en s’installant avec lui à Weimar. Il écrit alors une nouvelle Bénédiction de Dieu dans la solitude, puis les huit autres pages dont la réunion forme le recueil que nous connaissons aujourd’hui. Cette page, où Alfred Brendel entend un « orchestre de harpes », est l’une des pièces maîtresses du recueil.
L’autre pilier est sans doute Funérailles, composée en 1849 (année de la mort de Chopin) à la mémoire de trois aristocrates hongrois tués lors de la révolution de 1848. Rien ne manque à ce lamento qui se gonfle en un galop prodigieux et s’abat dans un sotto voce découragé.
Parmi les autres pièces, on trouve de vastes portiques où Dieu se confond avec la Nature (Invocation), des prières plus brèves (Ave Maria, Pater noster, Hymne de l’enfant à son réveil). Le Miserere illustre les deux versants de la foi selon Liszt : contemplation et ardeur. Dans Pensées des morts, l’ambiance est pleine d’orage puis s’apaise.
Les deux dernières pages sont des confessions intimes : l’Andante lagrimoso est tout de gravité, le Cantique d’amour s’élève jusqu’à l’adoration.
Christian Wasselin
MÉDIAS
RESTONS EN CONTACT
Pour recevoir l’actualité du festival, inscrivez-vous à notre newsletter