DVOŘÁK
SYMPHONIE DU NOUVEAU MONDE

ven. 18 juillet 2025 20:00
Cox Roderick © Susie Knoll

Les confidences de Schumann, les tourments de Brahms, l’exaltation de Dvořák. Mais aussi un éloge de la transmission.

LE PROGRAMME

JOHANNES BRAHMS 1833-1897
Chant du destin – Schicksalslied pour chœur et orchestre op.54 – 19′
Poème de Friedrich Hölderlin 

 

ROBERT SCHUMANN 1810-1856 
Concerto pour piano et orchestre en la mineur op. 54 – 35′
Allegro affettuoso
Intermezzo
Allegro vivace

 

 

Entracte

 

 

ANTONIN DVOŘÁK  1841-1904
Symphonie n°9 en mi mineur op. 95 « Du Nouveau Monde » – 45′
Adagio — Allegro molto
Largo
Molto vivace
Allegro con fuoco

LES ARTISTES

JONATHAN FOURNEL piano

CHŒUR OPÉRA MONTPELLIER
NOËLLE GÉNY
cheffe de chœur

ORCHESTRE NATIONAL MONTPELLIER
RODERICK COX
direction

 

France Musique_ Couleurs
Concert diffusé en direct sur France Musique

Voilà un concert fraternel, dont l’enthousiaste Concerto pour piano de Schumann constitue le cœur. Le premier mouvement de ce concerto fut d’abord conçu sous la forme d’une fantaisie pour piano et orchestre, écrite au début des années 1840. Schumann lui ajouta plus tard les deux mouvements enchaînés qui suivent. Et s’il se résolut à mettre au point un concerto dans les règles, c’est que sa vie, à cette époque, était portée par une sérénité qui fut loin d’être l’humeur la plus constante de sa vie. Un concerto en trois mouvements, pour le Schumann de trente-cinq ans, c’était aussi bien un hommage à la stabilité d’une forme qu’un cri de joie devant l’équilibre personnel tout à coup retrouvé.

Schumann écrivait du jeune Brahms âgé de vingt ans : « Il est venu cet élu, au berceau duquel les grâces et les héros semblent avoir veillé. » Le Schicksalslied (« Chant du destin ») fait partie des pages pour chœur et orchestre – dont la Rhapsodie pour contralto, chœur et orchestre, composée simultanément au Chant du destin – dans lesquelles le compositeur se confie tout en puisant à différentes sources d’inspiration. Il repose sur un poème enchâssé par Hölderlin dans son roman Hyperion, qui exalte la nostalgie d’une Grèce idéale et, comme le dit Jean-Alexandre Ménétrier, « oppose à la félicité éternelle des dieux le sort affreux de l’humanité, jouet d’un destin aveugle, sombrant dans l’inconnu de toute éternité ».

Plus tard, Brahms sera frappé par le talent d’un jeune musicien tchèque, Antonín Dvořák, et le recommandera auprès de son éditeur. Composée et créée en 1893 à New York, la Symphonie du Nouveau Monde a fait plus pour sa célébrité que l’ensemble de ses autres partitions réunies. Est-ce son titre ? son impétuosité mêlée de nostalgie ? Si Dvořák, au faîte de la célébrité, avait accepté de partir pour l’Amérique, en 1892, afin de devenir directeur du conservatoire de New York, poste qu’il occupa pendant quatre ans, c’est le compositeur, sur place, qui fut fouetté par les paysages et toutes les musiques mêlées qu’il lui fut donné d’entendre ou seulement de percevoir dans le grand brassage américain.

Christian Wasselin

MÉDIAS

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