LES SUITES DE BACH, OPHÉLIE GAILLARD

jeudi 11 juillet 2024
à 18:00
De 7€ à 25€
Ophélie Gaillard © Caroline Doutre

JOHANN SEBASTIAN BACH 1685–1750
Suites pour violoncelle seul

N° 1 en sol majeur BWV 1007 - 16′
Prélude
Allemande
Courante
Sarabande
Menuet I et II
Gigue

Nº2 en ré mineur BWV 1008 - 20′
Prélude
Allemande
Courante
Sarabande
Menuet I et II

Nº3 en ut Majeur BWV 1009 - 22′
Prélude
Allemande Courante
Sarabande
Bourrée I et II
Gigue

OPHÉLIE GAILLARD, violoncelle

Ophélie Gaillard joue sur un violoncelle Francesco Gofriller, 1737

Trois Suites de Bach par Ophélie Gaillard, ou la bible des violoncellistes par l’une des interprètes majeures d’aujourd’hui

Les six Suites pour violoncelle seul de Bach (de BWV 1007 à BWV 10212) ont été composées à Köthen dans les années 1718–1725.
Nous n’en avons pas conservé le manuscrit mais une copie de la main d’Anna Magdalena, l’épouse du compositeur. S’il a fallu attendre 1824 pour qu’elles soient éditées (à Paris), leur popularité date du début du XXe siècle, quand Pablo Casals, dès sa jeunesse, eut l’idée d’en révéler la profondeur poétique et le charme qui se cachent sous leur apparente austérité. C’est peut-être ce qui a convaincu certains musiciens d’en proposer des arrangements pour d’autres instruments : le piano (dès 1868, par Joachim Raff), plus récemment pour alto, pour clarinette et même pour marimba.

Les six Suites se composent toutes d’un Prélude suivi de cinq danses : une Allemande, une Sarabande, « deux Galanterien » selon l’expression d’Irène et Karl Geiringer, enfin une Gigue. Les violoncellistes les considèrent comme leur livre de chevet, tant l’ampleur et la variété de leur forme, leur mélange d’intensité et de simplicité en font une espèce de bible du violoncelle. D’autant que cet instrument, au début du XVIIIe siècle, affirme peu à peu sa personnalité face à la prestigieuse viole de gambe. Quelques compositeurs italiens avaient donné au violoncelle ses quelques lettres de noblesse mais c’est Bach, le premier, qui sut mettre en valeur ses possibilités techniques et expressives, même si l’on discute encore aujourd’hui du type précis d’instrument pour lequel Bach écrivit ses Suites : s’agit-il de ce qu’on appelait alors la viola pomposa, que l’on portait sur la poitrine, comme le suggère Sigiswald Kuijken ? (L’incertitude est encore plus grande lorsque Bach destine telle ou telle autre de ses partitions au klavier.)
Ophélie Gaillard n’hésite pas : sur un magnifique violoncelle signé Francesco Gofriller, contemporain du compositeur, elle joue ici les trois premières Suites du grand Jean-Sébastien.

Christian Wasselin

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