NAPOLÉON VU PAR ABEL GANCE 2/2

vendredi 19 juillet 2024
à 20:00
30€ les 2 séances
Napoléon vu par Abel Gance (1927) © La Cinémathèque française, 2024

Napoléon — 2ème partie
projection du film

Reconstruit et restauré par la Cinémathèque française,
avec le soutien du CNC (Ministère de la Culture),
sous la direction de Georges Mourier,
avec le laboratoire Éclair Classics/L’Image Retrouvée

Mis en musique par Simon Cloquet-Lafollye,
interprété par l’Orchestre National de France,
l’Orchestre Philharmonique et le Chœur de Radio France,
Direction de Fabien Gabel

7 heures de cinéma en deux soirées ! Le Napoléon d’Abel Gance est devenu un mythe. Le revoici, restauré et reconstruit dans sa version intégrale par la Cinémathèque française, avec une partition musicale interprétée par les formations de Radio France.

Nous sommes en 1927.
Impressionné par Naissance d’une nation, le film épique de D.W. Griffith, Abel Gance imagine un scénario gigantesque à l’image du personnage qu’il veut célébrer : Napoléon. Mais les projets les plus fous sont souvent des utopies auxquelles on coupe les ailes. Abel Gance ne réussit à tourner qu’un épisode sur les huit qu’il avait prévus, lequel met en scène la jeunesse du héros et la manière dont il traversa la Révolution.
Un épisode de sept heures toutefois, interprété par une foule d’acteurs dont Albert Dieudonné (Napoléon), Antonin Artaud (Marat) et Abel Gance lui-même (Saint-Just). Ce film est rempli de fulgurances comme seul le cinéma muet le permet : « Dans certains plans de Napoléon, j’ai superposé jusqu’à seize images, raconte Abel Gance. Elles tenaient leur rôle « potentiel » comme cinquante instruments jouant dans un concert. Ceci m’a conduit à la polyvision ou triple écran présentant à la fois plusieurs dizaines d’images. La partie centrale […], c’est de la prose et les deux parties latérales sont de la poésie, le tout s’appelant du cinéma. »
Mais de mutilations en restaurations hasardeuses, Napoléon avait acquis le statut d’œuvre maudite. Entreprise il y a plusieurs années sous la direction de Georges Mourier, la minutieuse restauration et reconstruction du film est enfin achevée.

Elle est pourvue d’une partition musicale imaginée par Simon Cloquet- Lafollye, qui a puisé dans 104 œuvres écrites par 48 compositeurs différents, de Haydn (né en 1732) à Penderecki (mort en 2020), via Beethoven, Mahler, Massenet et même Honegger, qui composa jadis la musique d’une version écourtée du film. Cette partition conçue comme une gigantesque marqueterie musicale, a été enregistrée par l’Orchestre National de France, l’Orchestre Philharmonique et le Chœur de Radio France.
Elle dialogue fabuleusement avec le film à la fois follement échevelé et parfaitement maîtrisé d’Abel Gance.

Avec la Cinémathèque française

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