JOHN ELIOT GARDINER

mardi 16 juillet 2024
à 20:00
De 8€ à 60€
John Eliot Gardiner © Christophe Abramowitz

CARL MARIA VON WEBER (1786–1826)
Oberon (ouverture) - 9′

LUDWIG VAN BEETHOVEN (1770–1827)
Concerto pour piano et orchestre n° 1 en ut majeur op. 15 - 37′
Allegro con brio
Largo
Rondo. Allegro scherzando


Entracte

PIOTR ILYICH TCHAIKOVSKI (1840–1893)
Symphonie n° 2 en ut mineur op. 17 « Petite Russie » - 35′
Andante sostenuto – Allegro vivo
Andantino marziale, quasi moderato
Scherzo. Allegro molto vivace
Finale. Moderato assai – Allegro vivo

PIOTR ANDERSZEWSKI, piano
ACADÉMIE D’ORCHESTRE
ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE RADIO FRANCE

JOHN ELIOT GARDINER, direction

Concert diffusé EN DIRECT sur France Musique, disponible sur le site de France Musique et sur l’Appli Radio France

John Eliot Gardiner est de retour à Montpellier, toujours en compagnie de l’Orchestre Philharmonique de Radio France, à l’occasion d’un concert doublé d’une académie d’orchestre.

John Eliot Gardiner avait choisi, l’an dernier, de diriger le Quatrième Concerto pour piano de Beethoven. Il revient cette fois avec le Premier Concerto du grand Ludwig, qu’interprétera Piotr Anderszewski, et dont la première version fut créée à Vienne en 1795 par le compositeur. Contrairement à l’Allegro initial du Quatrième Concerto, qui est peut-être la partition de Beethoven la plus novatrice dans le genre, le premier mouvement du Concerto en ut majeur commence par une introduction orchestrale de plus d’une centaine de mesures, qui témoigne de la belle vitalité dont l’œuvre tout entière est remplie. « Victoire sans combat » et « allégresse un peu rude », selon Harry Halbreich, qui permettent par la suite au dialogue entre l’orchestre et le piano de s’épanouir sans drame, jusqu’à un finale dans lequel certains commentateurs ont entendu les échos d’une danse russe : soyons prudent toutefois, et ne faisons pas trop vite de Beethoven un précurseur de Tchaïkovski !

Cette partition de relative jeunesse, qui se souvient de Mozart, est ici précédée par la merveilleuse Ouverture d’Oberon de Weber, son cor initiatique, ses elfes volubiles et sa merveilleuse mélodie confiée à la clarinette qui conduit à la coda la plus exaltante qui soit. On est ici au pays des rêves, quelque part entre E.T.A. Hoffmann et le peintre Füssli.

Quant à la Deuxième Symphonie de Tchaïkovski, créée en 1873 et révisée huit ans plus tard, elle fait partie de la première trilogie symphonique du compositeur russe, riche d’insouciance créatrice, à l’opposé des trois symphonies suivantes, accablées par le poids du destin, le fameux fatum que Tchaïkovski sentait peser sur lui. Son sous-titre, « Petite Russie », se justifie par le fait qu’elle utilise avec bonheur plusieurs mélodies ukrainiennes, notamment dans le premier et le quatrième mouvement. Ce qui n’empêche pas la partition de comporter un crépitant scherzo et un insolite mouvement lent repris d’Ondine, opéra perdu de Tchaïkovski, mouvement qui prend d’abord l’allure d’une marche nocturne dont le thème peut évoquer, sur le mode moins impératif, le troisième mouvement de la Sixième Symphonie.

Christian Wasselin

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Piotr Anderszewski, interprète authentique et créatif

groupe FDI

Avec le soutien de la Caisse des Dépôts, mécène principal de l’Académie d’Orchestre
Avec le soutien du Groupe FDI

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