ALEXANDRA DOVGAN, piano

mercredi 10 juillet 2024
à 18:00
De 7€ à 15€
Alexandra Dogvan © Irina Schymchak

LUDWIG VAN BEETHOVEN 1770–1827
Sonate n° 31 en la bémol majeur opus 110
Moderato cantabile molto espressivo
Allegro molto
Adagio man non troppo – Fuga — Allegro ma non troppo

ROBERT SCHUMANN 1810–1856
Sonate no 2 en sol mineur opus 22
So rasch wie möglich (Aussi rapide que possible)
Andantino. Gretragen (Modéré)
Scherzo. Sehr rasch und markiert (Très rapide et marqué)
Rondo. Presto

SERGEÏ RACHMANINOV 1873–1943
Variations sur un thème de Corelli opus 42
Thème. Andante
Variation 1. Poco più mosso
Variation 2. L’istesso tempo
Variation 3. Tempo di minuetto
Variation 4. Andante
Variation 5. Allegro (ma non tanto)
Variation 6. L’istesso tempo
Variation 7. Vivace
Variation 8. Adagio misterioso
Variation 9. Un poco più mosso
Variation 10. Allegro scherzando
Variation 11. Allegro vivace
Variation 12. L’istesso tempo
Variation 13. Agitato
Intermezzo
Variation 14. Andante
Variation 15. L’istesso tempo
Variation 16. Allegro vivace
Variation 17. Meno mosso
Variation 18. Allegro con brio
Variation 19. Più mosso. Agitato
Variation 20. Più mosso
Coda. Andante

ALEXANDRE SCRIABINE 1871–1915
Sonate n° 2 en sol dièse mineur opus 19
Andante
Presto

ALEXANDRA DOVGAN piano

À dix-sept ans, Alexandra Dovgan nous offre ici un programme confondant, tout entier d’audace adolescente

Ce programme est inauguré par l’une des dernières sonates de Beethoven, celles où le musicien glisse les plus profondes de ses confidences. La Sonate op. 110 fait en effet partie des trois dernières sonates pour piano composées par le grand Ludwig. Achevée en 1822, époque où le compositeur travaille aussi à la Missa solemnis et aux Variations Diabelli, elle comporte trois mouvements disposés d’une manière insolite : un Moderato souriant et nostalgique, un bref et fantasque scherzo, enfin un Adagio qui, balisé par deux fugues, s’achève dans l’héroïsme.
Deux autres sonates suivent ce monument d’intimité : la Deuxième de Schumann, d’abord, qui montre comment les successeurs de Beethoven se mesurent à celui qui a porté très haut et très loin les limites du genre (mais aussi du quatuor ou de la symphonie). L’œuvre comporte les quatre mouvements traditionnels et se termine par un presto effréné, daté de 1838, qui remplace un autre finale, composé deux ans plus tôt, lequel déplaisait autant au compositeur qu’à sa fiancée Clara.
La Deuxième Sonate de Scriabine, ensuite, comprend deux mouvements qu’il faut jouer enchaînés. On a dit du second, par son animation, qu’il évoquerait une tempête après le calme maritime du premier ! Œuvre courte, elle donna du fil à retordre au compositeur qui la mit en train en 1892 et n’en acheva la version définitive que six ans plus tard (il en existe un enregistrement sur rouleaux réalisé par Scriabine lui-même).
Quant à Rachmaninov, qui se glisse ici entre Schumann et Scriabine, ses Variations sur un thème de Corelli reprennent le célèbre motif de la Folia, que le compositeur italien avait utilisé comme bien d’autres le firent après lui, de Vivaldi à Liszt et Pierre Charvet.
Rachmaninov acheva ces variations dans une villa de la forêt de Rambouillet en 1931. Il expliquait plaisamment : « Quand je les joue, ce sont les toux du public qui me guident. Si on tousse de plus en plus, je saute la variation suivante. Si on cesse de tousser, je joue normalement. »

Christian Wasselin

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