Henri

Texier

BIOGRAPHIE

© Sylvain Gripoix

Henri Texier, contrebasse et composition

Né en 1945 à Paris, Henri Texier fait son apprentissage dans le bouillonnement des clubs parisiens des années 1960, accompagnant les « pointures » américaines comme Chet Baker, Donald Byrd, Lee Konitz ou Dexter Gordon, tout en s’initiant avec des musiciens français de sa génération à une musique plus libertaire, marquée par le free jazz naissant. À la fin des années 60, il fait partie de l’European Rhythm Machine du saxophoniste Phil Woods, avec lequel il se produit au Festival de Newport, tout en cofondant le groupe de rock progressif Total Issue avec le guitariste Georges Locatelli et le batteur Aldo Romano.

Après quelques années difficiles où il joint les deux bouts en travaillant comme musicien de variété, il effectue son retour au milieu des années 70 avec une série de trois albums solo marquants, “Amir”, “Varech” et “À cordes et à cris”, où il superpose les pistes de contrebasse, d’oud, de flûte, de percussions ou même de voix, pour une musique où le jazz se conjugue aux influences celtes, africaines ou indiennes. À la fin de la décennie, son trio avec le saxophoniste François Jeanneau et le batteur Daniel Humair représente une étape décisive dans l’émancipation de la scène française alors en cours.

Les années 80 le voit s’affirmer comme leader à la tête de son quartette, tout en jetant des ponts vers les États-Unis : après avoir invité Joe Lovano sur l’album “Paris-Batignoles” (1987), il fonde en 1988 le Transatlantik Quartet, où l’on retrouve le saxophoniste en compagnie du bassiste électrique Steve Swallow et d’Aldo Romano. C’est avec ce dernier et le clarinettiste Louis Sclavis qu’il crée en 1990 le trio dit « africain », dont le premier album “Carnet de routes” (1995) connaît un succès retentissant, avec plus de 70 000 exemplaires vendus.

Depuis la création de l’Azur Quartet en 1992, Henri Texier ne cesse d’approfondir une musique éminemment personnelle dont les compositions mélodiques, aux allures d’hymnes, s’enrichissent d’influences cosmopolites et de souvenirs de voyages. Azur Quintet, Strada Sextet, Hope Quartet… Au fil des années, les diverses formations de cet infatigable dénicheur de talents ne cessent de s’enrichir de l’apport de jeunes musiciens : le pianiste Bojan Z, le guitariste Manu Codjia, son fils Sébastien Texier au saxophone, le batteur Gautier Garrigue…

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