TABLEAUX D’UNE EXPOSITION

vendredi 12 juillet 2024
à 20:00
De 8€ à 50€
Tarmo Peltokoski © Romain Alcaraz

RICHARD WAGNER (1813–1883)
Les Maîtres chanteurs de Nuremberg (ouverture) - 10′

RICHARD STRAUSS (1864–1949)
Capriccio (scène finale) - 23′


Entracte

MODESTE MOUSSORGSKI (1839–1881) /MAURICE RAVEL (1875–1937)
Les Tableaux d’une exposition - 37′
Promenade
Gnomus
Promenade
Il vecchio castello
Promenade
Tuileries
Bydło
Promenade
Ballet des poussins dans leurs coques
Samuel Goldenberg et Schmuÿle
Promenade
Limoges. Le marché
Catacombes. Sepulchrum romanum
Cum mortuis in lingua mortua
La Cabane sur des pattes de poule
La Grande Porte de Kiev

ELSA DREISIG soprano
ORCHESTRE NATIONAL DU CAPITOLE DE TOULOUSE
TARMO PELTOKOSKI direction

Concert diffusé EN DIRECT sur France Musique, disponible sur le site de France Musique et sur l’Appli Radio France

Elsa Dreisig s’interroge en compagnie de Richard Strauss sur le rôle joué par les paroles et la musique à l’opéra. L’Orchestre du Capitole fait briller de son côté tous les feux de l’orchestre, de Wagner à Ravel.

On connaît la boutade de Debussy : « Des deux Richard, je préfère Wagner ; des deux Strauss, je choisis Johann. » Tarmo Peltokoski, le tout nouveau directeur musical de l’Orchestre national du Capitole de Toulouse (il prendra ses fonctions en septembre qui vient), n’a pas de ces réticences et réunit les deux Richard au cours du même programme : Wagner, à la faveur de la solennelle et riante Ouverture des Maîtres chanteurs ; et Strauss, dont nous entendrons la scène finale de Capriccio au cours de laquelle la comtesse Madeleine s’interroge sur le genre même de l’opéra, sans conclure : « Prima le parole ? Prima la musica ? »

Wagner, en 1867, célèbre la grandeur de l’art allemand, cependant que Strauss, en pleine Seconde guerre mondiale, s’offre le luxe de situer l’action de son opéra en France, au XVIIIe siècle, dans un château loin des regards. Moussorgski, lui, choisit de confier au piano les impressions que lui inspirent les toiles de son ami le peintre Viktor Hartmann, mort en 1873. Lesquelles évoquent dix œuvres, mais sans céder à la tentation naïve de la description ; il faut voir et entendre, dans Les Tableaux d’une exposition, plutôt un ensemble de pages juxtaposées à la manière d’un cycle schumannien, reliées entre elles par une épisodique Promenade (« On voit ma physionomie dans les intermèdes », disait plaisamment Moussorgski).

Quand Maurice Ravel s’attela, un peu moins d’un demi-siècle plus tard, à l’orchestration des Tableaux (dont il omet d’ailleurs une « Promenade » avant « Le Marché de Limoges »), il n’était pas le premier. Mais son travail était d’une facture tellement éblouissante, avec la variété de ses timbres et ses trouvailles instrumentales (le saxophone mélancolique du « Vecchio castello », les couleurs sombres de « Bydlo » et des « Catacombes », la harpe et les pizzicatos du « Ballet des poussins », jusqu’au carillonnement de « La Grande porte de Kiev »), qu’il s’imposa dès la première audition, laquelle eut lieu le 19 octobre 1922 à Paris, sous la direction de Serge Koussevitzky, qui avait donné à Ravel l’idée d’entreprendre ce travail.

Christian Wasselin

France Musique - Les Grands Entretiens - Elsa Dreisig, soprano par Judith Chaine

Révélation lyrique aux Victoires de la Musique puis lauréate du prestigieux concours Operalia, la soprano Elsa Dreisig aborde ses premiers grands rôles au sein de la troupe du Staatsoper de Berlin qu'elle intègre en 2017. Retour sur la carrière fulgurante de cette jeune artiste de 31 ans !

EY

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