RAVEL
BOLÉRO

sam. 19 juillet 2025 20:00
Cristian Măcelaru © Christophe Abramowitz

L’anniversaire de la naissance de Ravel est l’occasion de nous plonger dans le kaléidoscope de couleurs qu’inventa l’auteur du Boléro.
En compagnie de deux autres figures françaises qui lui furent contemporaines.

LE PROGRAMME

CHARLOTTE SOHY 1887-1955
Danse mystique – 12′

CAMILLE SAINT-SAËNS 1835-1921
Concerto pour violon et orchestre n°3 en si mineur op. 61 – 30′
Allegro non troppo
Andantino quasi allegretto
Molto moderato e maestoso

 

Entracte

 

MAURICE RAVEL 1875-1937

Rapsodie espagnole – 16′
Prélude à la nuit
Malagueña
Habanera
Feria

 

Boléro – 16′

 

 

La Valse – 15′

 

LES ARTISTES

MANON GALY violon
ORCHESTRE NATIONAL DE FRANCE
CRISTIAN MĂCELARU direction

 

France Musique_ Couleurs
Concert diffusé en direct sur France Musique

 

L’anniversaire de la naissance de Ravel est l’occasion de nous plonger dans le kaléidoscope de couleurs qu’inventa l’auteur du Boléro. En compagnie de deux autres figures françaises qui lui furent contemporaines.

 

Avec la Danse mystique, créée en 1923, se poursuit la redécouverte des œuvres de Charlotte Sohy. Deux thèmes s’opposent dans cette page lumineuse : celle de la nature inquiétante et celle de la danseuse sacrée qui réussit à faire apparaître la lumière.

Saint-Saëns, mort depuis peu lorsque fut créée cette danse, nous a laissé trois concertos pour violon. Composé pour Pablo de Sarasate, qui le créa en 1880 à Hambourg, le Troisième fait la part belle à la mélodie, notamment dans le mouvement lent, à mi-chemin de la sicilienne et de la barcarolle. Saint-Saëns fait se succéder les trois mouvements traditionnels à la faveur d’une forme très maîtrisée qui laisse s’exprimer la virtuosité de l’interprète sans la solliciter abusivement.

Ravel avait cinq ans lorsque fut créé ce concerto, et c’est de l’orchestre qu’il fut un virtuose. La Rapsodie espagnole fut achevée en 1897 dans une version pour deux pianos (la Habanera ayant été composée dès 1895), puis rapidement orchestrée. Elle est faite de trois pages d’une langoureuse sensualité que conclut une Feria pleine de feu, et fait partie des nombreuses œuvres de Ravel inspirées par l’Espagne.

Le Boléro, créé en 1928 à l’Opéra de Paris avec la participation de la danseuse Ida Rubinstein, appartient évidemment à cet ensemble. Deux thèmes lancinants se répètent sans fin, au fil d’un crescendo implacable qui fait entrer peu à peu les musiciens de l’orchestre, et que couronne à la fin une unique modulation.

Envisagée dès 1906 sous le titre Wien, La Valse fut composée pendant l’hiver 1919-1920. La première édition indique : « Des nuées tourbillonnantes laissent entrevoir, par éclaircies, des couples de valseurs. Elles se dissipent peu à peu : on distingue une immense salle peuplée d’une foule tournoyante. La scène s’éclaire progressivement. La lumière des lustres éclate au fortissimo. Une Cour impériale, vers 1855. » Ravel précisait : « J’ai conçu cette œuvre comme une espèce d’apothéose de la valse viennoise, à laquelle se mêle, dans mon esprit, l’impression d’un tournoiement fantastique et fatal. »

 

Christian Wasselin

MÉDIAS

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